Lignes directrices de conception de la capitale

G2
Options

Deux des traits les plus distinctifs de la capitale sont son cadre naturel pittoresque et son caractère. La juxtaposition d’une architecture monumentale sur fond de verdure luxuriante est une caractéristique unique et déterminante de la capitale du Canada.

Au centre de la capitale, les édifices du Parlement forment un ensemble de pavillons gothiques dans un décor semblable à un parc. Ils sont majestueusement perchés au sommet de l'escarpement accidenté surplombant la rivière des Outaouais. Ensemble, les berges pittoresques, les vastes espaces verts, les places et les sites emblématiques contribuent à la beauté et à la qualité de vie exceptionnelles de la région de la capitale. Cette dualité entre forme naturelle et forme bâtie est un héritage étonnant de la capitale. Un soin et une attention particuliers doivent donc être accordés à la conservation et à l’évolution des paysages et des espaces publics sous-jacents.

L’objectif consiste ici à créer et à mettre en valeur des paysages emblématiques et des espaces publics significatifs qui offrent aux gens de la région ou de l'extérieur une diversité d’options pour se rassembler, explorer et célébrer la capitale. Des lieux mémorables et engageants, et un espace public accessible, animé et équitable.

2.1 Paysages pittoresques

L’influence du mouvement pittoresque sur les premiers plans de la capitale est indéniable. Le style qui en découle tire parti de l’emplacement et du cadre uniques du paysage, en misant sur la dualité et les tensions qui se créent entre le « sauvage » et l’« ordonné », soit la nature et l’architecture ou la forme urbaine.

Les conceptions pittoresques épousent l’esthétique dite sauvage, caractérisée par un terrain accidenté, la variété, l’irrégularité, l’asymétrie et les textures. Contrastant avec cette nature indomptée, la forme bâtie crée des panoramas spectaculaires, dignes des plus grands tableaux. La synergie entre le paysage et l’environnement bâti crée une vue et des impressions dynamiques, tandis que les changements d’élévation abrupts dans toute la région offrent à la vue des paysages empreints de majesté et d’une grande beauté. Tout projet doit contribuer au maintien et à l’embellissement du paysage verdoyant de la capitale et préserver ses caractéristiques naturelles tout en affirmant son identité et son patrimoine.

  • 2.1.1

    Caractère régional

    Évoquer le caractère régional unique de la capitale au moyen d’un aménagement paysager qui préserve et met en valeur le paysage intrinsèque et la topographie accidentée de la région, ainsi que les matériaux locaux. Éviter les aménagements paysagers banals ou exotiques qui ne reflètent pas ce caractère.

  • 2.1.2

    Éléments juxtaposés

    Utiliser la végétation pour créer des contrastes et complémenter l’architecture, et pour équilibrer le bâti et le naturel en juxtaposant les formes « sauvages » aux formes « ordonnées ».

  • 2.1.3

    Paysages pittoresques

    Aménager et orner les parcs et les espaces verts de manière à préserver la beauté naturelle de la capitale et à la rehausser. Utiliser une variété attrayante et jouer avec les irrégularités et les asymétries, même lorsqu’une conception ordonnée serait appropriée en contexte urbain.

  • 2.1.4

    Couvert végétal

    Privilégier les aménagements de plantes symbiotiques d’espèces et de hauteurs différentes (couvre-sols, plantes de sous-bois, arbres, etc.) et ajouter à la typologie d’habitats variés (aquatiques, riverains, des prés, etc.).

  • 2.1.5

    Plantes résistantes

    Sélectionner des végétaux adaptés aux conditions climatiques de la région et présentant un intérêt toute l’année. Privilégier les espèces indigènes résilientes et bien adaptées aux changements climatiques.

  • 2.1.6

    Aménagements de vivaces

    Privilégier les aménagements durables de plantes vivaces. Choisir des espèces vigoureuses et nécessitant peu d’entretien, qui se succèdent de façon à créer un effet visuel intéressant au fil des saisons.

  • 2.1.7

    Plantes éphémères

    Utiliser les plantes annuelles ou éphémères stratégiquement, en complément des plantes vivaces et pour embellir les lieux publics, tout en respectant le caractère régional.

  • 2.1.8

    Gazon

    Réserver le gazon aux endroits où il est utile à des fins récréatives, par exemple dans les parcs urbains et autres lieux de loisirs. Éviter de l’employer souvent comme couvre-sol.

  • 2.1.9

    Espèces envahissantes

    Éradiquer les plantes envahissantes et empêcher leur propagation. Sélectionner avec soin les plantes non indigènes, lorsque leurs qualités assurent une meilleure adaptation ou une meilleure adéquation aux conditions.

  • 2.1.10

    Protection et compensation

    Protéger la végétation existante contre sa détérioration et son enlèvement. S’il faut la retirer, intégrer de nouvelles plantes en proportion de la perte de couvert végétal subie et en fonction de la végétation et des fonctions écosystémiques des lieux.

  • 2.1.11

    Diversité végétale

    Planter une diversité d’espèces. Les monocultures de variétés cultivées ayant une faible diversité génétique sont à éviter.

  • 2.1.12

    Succession

    Planter des arbres dont l’âge varie, afin d’assurer le renouvellement continu du couvert forestier. Utiliser des plantes de sous-bois et des couvre-sols variés qui se succèdent de manière intéressante et contribuent à la biodiversité quatre saisons durant.

  • 2.1.13

    Longévité

    Fournir les éléments nécessaires pour que les végétaux atteignent leur pleine maturité et s’épanouissent. Fournir l’espace, le sol, l’eau, le drainage et l’ensoleillement adéquats pour créer des conditions de réussite.

  • 2.1.14

    Intégration

    Intégrer l’aménagement paysager de manière à atteindre d’autres objectifs, par exemple compléter le paysage de rue, créer un écran visuel ou gérer les eaux pluviales.

2.2 Lieux publics

Un domaine public qui se distingue comprend des lieux publics dignes de mention qui reflètent la dignité et l’importance symbolique de la capitale. On y trouve des parcs, des rues, des places, des esplanades et divers lieux de rassemblement où il est possible d’explorer et de vivre pleinement la capitale de différentes façons.

Les lieux publics comprennent certes des endroits prévus pour les vastes rassemblements, mais aussi des endroits intimes, impromptus et informels qui enrichissent l’expérience et l’agrément des personnes de toute provenance qui les fréquentent. Les équipes de conception se doivent d’analyser les comportements pour bien comprendre l’utilisation qui en est faite ainsi que les interactions qui existent entre l’espace physique et ces comportements. L’objectif consiste ici à créer des endroits qui procurent diverses occasions de s’attarder, se rassembler ou converser dans la capitale, et en profiter.

  • 2.2.1

    Richesse de sens

    Concevoir les espaces publics et les alentours du bâtiment comme s’il s’agissait de lieux publics ayant une fonction précise, en utilisant des matériaux, des motifs et des formes riches. Éviter de créer des espaces perdus fades, exempts d’installations utiles ou sans intérêt.

  • 2.2.2

    Caractère mémorable

    Créer des endroits uniques et mémorables, grâce à un design distinctif qui préserve et met en valeur les caractéristiques emblématiques des lieux et où l’ambiance est agréable. Introduire des éléments fantaisistes, ludiques ou créatifs judicieusement, de manière à obtenir un effet saisissant.

  • 2.2.3

    Points d’intérêt

    Ancrer les espaces publics à des points d’intérêt (pavillons, fontaines, œuvres d’art public, monuments, etc.) qui créent un attrait à cet endroit. Coordonner cet attrait avec la vue, l’ensemble et l’expérience que procurent les lieux adjacents.

  • 2.2.4

    Variété

    Diviser et aménager l’espace par le truchement de la conception et de l’aménagement paysager de manière à offrir une variété d’endroits et d’installations. Éviter les vastes espaces déserts pour lesquels aucun usage précis ne semble prévu.

  • 2.2.5

    Journée entière

    Incorporer des éléments qui font découvrir les lieux à toute heure du jour et de la nuit. Utiliser de l’éclairage, des façades actives, des lignes de vue dégagées et d’autres astuces de conception pour créer des endroits qui demeurent intéressants le soir et la nuit.

  • 2.2.6

    Confort des personnes

    Tirer parti de l’aménagement paysager et de la végétation pour créer des lieux publics invitants, qui procurent de l’ombre, une protection contre le vent et un environnement confortable.

  • 2.2.7

    Espaces passifs

    Créer des endroits passifs et propices à la contemplation où s’attarder et profiter du moment, en aménageant des aires de repos et des points d’observation, par exemple.

  • 2.2.8

    Aménagements complémentaires

    En complément du cadre, concevoir des installations et des services (terrains de jeux, kiosques, services commerciaux, etc.) qui s’intègrent au contexte par le choix des matériaux, de l’emplacement et des proportions.

  • 2.2.9

    Activités et évènements

    Concevoir l’aménagement pour que la prestation d’activités et la tenue d’évènements ne nuisent pas à l’utilisation courante et à la jouissance des parcs et autres lieux publics. Les places évènementielles doivent être adaptées à leur vocation et conçues pour soutenir l’envergure et la fréquence de la programmation prévue.

  • 2.2.10

    Design

    Sélectionner et dessiner soigneusement les éléments du design (accessoires paysagers, pavés, murs, etc.) afin qu’ils soient adaptés au contexte et inspirés par celui-ci. Éviter d’utiliser des produits banals (cloisons modulaires, grillage à mailles losangées, etc.) qui ne conviennent pas à cet endroit ou ne correspondent pas à l’image de la capitale.

  • 2.2.11

    Matériaux

    Sélectionner des matériaux paysagers nobles, élégants et authentiques qui vieilliront avec grâce et résisteront aux conditions saisonnières de la région.

  • 2.2.12

    Pavage

    Délimiter les lieux publics à l’aide de matériaux de pavage beaux et durables qui présentent un motif ou un dessin intéressant et reflètent l’importance et le rôle des lieux dans le domaine public.

2.3 Mobilier urbain et composants du paysage

Les accessoires paysagers et les éléments du bâti sont souvent des composants emblématiques qui confèrent aux lieux leur caractère et procurent au public des installations et des services importants. Les bancs de parc, les bornes, les lampadaires, les poubelles et les supports à vélos sont importants pour le public et façonnent eux aussi les lieux publics de la capitale.

Pour que ces éléments ajoutent au caractère et à l’identité de la capitale et ne créent pas d’encombrement visuel, la conception et la sélection des différents accessoires et aménagements paysagers nécessitent le plus grand soin. Les équipes de conception doivent avoir une vue d’ensemble des besoins à cet emplacement, afin de pouvoir intégrer ces éléments dans un design cohérent et exempt d’éléments intrusifs indésirables. L’objectif consiste ici à offrir des éléments fonctionnels durables, intemporels et soigneusement conçus, qui contribueront à faire de la capitale un lieu sécuritaire et fonctionnel où il fait bon vivre.

  • 2.3.1

    Besoins des personnes

    Choisir ou concevoir les accessoires et les aménagements paysagers de manière à satisfaire à une grande variété de besoins et de capacités.

  • 2.3.2

    Éléments standards

    Lorsqu’il existe des ensembles d’accessoires paysagers standards, les utiliser de façon cohérente afin de préserver le caractère des lieux. Dans le cas contraire, sélectionner ou concevoir des accessoires qui conviennent au contexte.

  • 2.3.3

    Éléments sur mesure

    Ajouter des accessoires sur mesure, ou autres éléments personnalisés, au besoin seulement, en complément des ensembles standards ou pour rehausser le caractère et le cadre des lieux.

  • 2.3.4

    Forme et détails

    Fournir des accessoires et des éléments (mains courantes, garde-corps, clôtures, etc.) aux formes et aux proportions attrayantes, qui incarnent la dignité de la capitale. Éviter les éléments utilitaires qui ne satisfont qu’aux exigences techniques minimales.

  • 2.3.5

    Éclairage

    Choisir les appareils d’éclairage en fonction de leur esthétique, pour le jour, et de l’ambiance, pour le soir. Éviter les éclairages aveuglants, dirigés vers le haut ou à débordement, qui créent des éblouissements et réduisent la visibilité nocturne.

  • 2.3.6

    Signalisation

    Créer une signalisation cohérente et intégrée qui répond aux exigences en matière d’orientation, d’information et de réglementation. Éviter l’encombrement visuel et optimiser les principes de conception pour réduire le besoin de mettre de la signalisation.

  • 2.3.7

    Éléments utilitaires

    Situer et intégrer discrètement dans le cadre les éléments utilitaires tels que les bacs à sable antidérapant et les boites de rangement. Choisir des couleurs et des formes qui n’attirent pas l’attention. Regrouper ces éléments, les dissimuler derrière un écran et éviter d’en faire un aménagement autonome.

  • 2.3.8

    Palette

    Privilégier les tons naturels foncés, comme le noir, les gris, les verts ou les bruns, qui s’agencent avec les matériaux naturels tels que le bois, la pierre et le métal, et les complémentent. Utiliser les couleurs vives de manière stratégique, pour mettre en valeur un point focal ou faire ressortir volontairement quelque chose.

  • 2.3.9

    Contraste

    Utiliser des matériaux clairs ou foncés très contrastants et appliquer les principes de conception appropriés à la création d’un domaine public sûr où les déplacements sont facilités. Limiter l’utilisation du jaune et des couleurs fluorescentes pour indiquer les dangers.

  • 2.3.10

    Installations temporaires

    Concevoir toute installation temporaire (installation artistique, infrastructure évènementielle, palissades de chantier, etc.) de manière à complémenter et à respecter les lieux adjacents. Lorsque l’occasion se présente, tirer parti de la nature éphémère et réversible de l’installation pour créer un intérêt visuel et un effet spectaculaire.

  • 2.3.11

    Entretien

    Choisir des accessoires et des aménagements paysagers faciles à entretenir ou à remplacer et résistants au vandalisme.

2.4 Cours d’eau et berges

La région de la capitale nationale est située au confluent des majestueuses rivières Rideau, Gatineau et des Outaouais. Elle est ponctuée de nombreux petits lacs et traversée de rivières et de ruisseaux qui ajoutent à sa beauté et à sa diversité écologique. On y trouve aussi le canal Rideau, une structure artificielle classée site du patrimoine mondial de l’UNESCO.

En plus d’assurer les fonctions de navigation, les cours d’eau fournissent des services écologiques et récréatifs. Ce sont des biens publics d’importance qui se prêtent à la création de lieux d’intérêt. Lors de la conception et de la planification des projets riverains, les équipes de conception doivent analyser l’emplacement et ses fonctions écologiques, de même que les modèles d’utilisation humaine, afin de réguler les types d’activité et leur intensité. Les terrains riverains nécessitent une planification et une conception soigneuses afin d’établir un équilibre entre ces demandes concurrentes. L’objectif consiste ici à préserver et à mettre en valeur les cours d’eau et les berges de la capitale en créant des lieux publics animés et mémorables.

  • 2.4.1

    Berges vivantes

    Privilégier la vitalité et la préservation de berges vivantes en appliquant des pratiques environnementales exemplaires (bandes riveraines, végétation riveraine continue, stabilisation des berges au moyen de la bio-ingénierie, etc.).

  • 2.4.2

    Habitats

    Créer des habitats riverains et aquatiques et les améliorer en fournissant une structure, de l’ombre et une diversité de conditions riveraines. Assurer leur connectivité avec les habitats terrestres adjacents, qui sont nécessaires à de nombreuses espèces semi-aquatiques.

  • 2.4.3

    Résilience aux inondations

    Dans une plaine inondable, créer des parcs ou autres lieux et infrastructures publics adaptés et résilients aux inondations. Installer les bâtiments, les services publics et les infrastructures vulnérables au-dessus des niveaux d’inondation élevés.

  • 2.4.4

    Qualité de l’eau

    S’il est nécessaire d’apporter des modifications à un cours d’eau, par exemple pour le détourner, freiner son érosion ou atténuer l’impact d’une éventuelle inondation, utiliser des techniques écologiques qui améliorent la qualité de l’eau, augmentent la biodiversité et renforcent les fonctions écologiques.

  • 2.4.5

    Cours d’eau urbains

    Intégrer des dispositifs pour gérer et améliorer la qualité de l’eau des cours d’eau urbains, tout en satisfaisant aux besoins en matière de transport et de loisirs et en préservant leur valeur patrimoniale.

  • 2.4.6

    Obstacles

    Atténuer l’impact d’obstacles sur le mouvement et la migration des espèces aquatiques (écluses, barrages, grilles, etc.) en aménageant des dérivations, des passes à poissons, etc.

  • 2.4.7

    Portages

    Relier les cours d’eau entre eux et concevoir des rampes de mise à l’eau sûres et pratiques, assorties d’une signalisation claire, indiquant notamment les sentiers de portage autour des barrages, des rapides et des chutes.

  • 2.4.8

    Points d’accès

    Prévoir des accès aux berges recouverts de matériaux résilients et bordés de talus, pour atténuer l’érosion et la perturbation de la végétation occasionnée par l’utilisation humaine, notamment la circulation des gens.

  • 2.4.9

    Installations publiques

    Concevoir l’infrastructure riveraine (quais, belvédères, terrasses, etc.) à l’intention du public. Veiller à ce que la taille, la configuration et le détaillage soient adéquats et rendent les lieux publics attrayants, tout en ayant aussi une fonction pratique (amarrage, location commerciale, etc.).

  • 2.4.10

    Installations riveraines

    Regrouper et intégrer les bâtiments et le matériel de loisir pour créer des lieux publics riverains. Orienter les installations de manière à ancrer les lieux publics, à mettre la berge en valeur et à simplifier les exigences en matière de service et d’accès.

  • 2.4.11

    Impact sur les berges

    Concevoir toute installation ou structure de manière à déranger la berge le moins possible et à réduire l’impact sur celle-ci et sur la végétation (p. ex. en utilisant des structures surélevées, en porte-à-faux ou suspendues).

  • 2.4.12

    Stationnement

    Pour les aménagements où l’eau fait partie du projet, éloigner le stationnement de la berge et utiliser l’aménagement paysager, y compris des bandes riveraines végétalisées, pour atténuer les impacts environnemental et visuel.

2.5 Travaux de terrassement et ingénierie

Le développement durable, y compris les pratiques responsables en matière de terrassement et de gestion des eaux pluviales, contribue à la santé écologique et au patrimoine naturel de la capitale. Une approche naturalisée de l’aménagement paysager et de l’ingénierie s’appuie sur le paysage pittoresque emblématique de la capitale, tout en contribuant à la résilience et à l’adaptabilité des caractéristiques et des processus écologiques.

Les équipes de conception doivent tenir compte de l’effet des pratiques de construction et d’entretien sur l’état et la viabilité à long terme du sol. En concevant en harmonie avec la nature plutôt que dans une optique de contrôle, il est possible de réduire le cout des immobilisations et de l’entretien à long terme. L’objectif consiste ici à créer des concepts qui ne sont pas seulement esthétiques, mais réparateurs, et qui permettent aux processus vivants de contribuer à la qualité de l’environnement et aux services écologiques.

  • 2.5.1

    Infrastructure verte

    Privilégier une infrastructure verte et vivante plutôt que grise et artificielle, de manière à créer des systèmes vivants qui procureront des bénéfices des points de vue de l’ingénierie et de l’environnement.

  • 2.5.2

    Surfaces imperméables

    Réduire le nombre de surfaces imperméables pour éviter de créer des ilots de chaleur et atténuer les risques d’inondation et de contamination attribuables au débordement des eaux pluviales.

  • 2.5.3

    Eaux souterraines

    Permettre l’infiltration des eaux de surface au moyen de surfaces perméables et de zones de rétention et d’absorption localisées qui contribuent à l’alimentation de la nappe souterraine et à la filtration de l’eau.

  • 2.5.4

    Rétention des eaux pluviales

    Tirer parti de la topographie, du réseau de drainage, de l’aménagement paysager et des végétaux pour capter et traiter sur place les eaux pluviales. Mettre la conception à profit pour réduire à un minimum l’évacuation directe des eaux de pluie vers les ouvrages de surverse et les collecteurs d’eaux pluviales (rigoles, bassins, barrages de retenue, etc.).

  • 2.5.5

    Filtration

    Intercepter le ruissellement et lui faire subir un premier filtrage avant de le relâcher dans les cours d’eau, au moyen notamment de fossés végétalisés, de bandes de végétation filtrante, de bassins de rétention ou de séparateurs de déchets.

  • 2.5.6

    Éclairage naturel

    Privilégier l’éclairage des cours d’eau au moyen de la lumière naturelle, pour ajouter aux conditions environnementales et au caractère du paysage. Éviter de faire circuler l’eau dans des canalisations ou des tuyaux.

  • 2.5.7

    Intégration de la conception

    Mettre en valeur les composants de gestion des eaux pluviales en les rendant visibles et faisant en sorte qu’ils ajoutent au caractère des lieux de par leur conception et leur intégration créatives et esthétiques au paysage.

  • 2.5.8

    Pentes et remblais

    Privilégier les pentes recouvertes de végétaux et l’ondulation naturelle du terrain. Éviter les remblais et les murs de soutènement très pentus.

  • 2.5.9

    Relief

    Tirer parti de la topographie du terrain pour préserver ou créer des espaces et des formes qui ajoutent à l’intérêt visuel et à la fonctionnalité des lieux. Éviter d’aplanir le terrain pour les nouveaux usages prévus.

  • 2.5.10

    Microtopographie

    Créer de légères variations et ondulations pour diriger l’eau de pluie et créer des conditions microclimatiques et environnementales variées qui contribuent à la biodiversité et aux conditions de plantation.

  • 2.5.11

    Santé des sols

    Protéger et préserver la couche arable et le sous-sol non perturbés existants. Améliorer les sols dégradés ou perturbés et éviter de compacter, de contaminer ou de dégrader les conditions du sol.